Francesco MARINO di TEANA nous a quitté le 1 er janvier 2012

Il rejoint tous les grands hommes dont il a lu et relu la vie, et à qui il a rendu hommage : Imhotep, Jules César, Alexandre, Aristote, Archimède, Frederic II Hohenstaufen, Giordano Bruno, Michel-Ange, Paolo Uccelo, Bruneleschi, Caravaggio, Nervi et bien d'autres.

Passionné d’architecture, Marino di Teana réalise une sculpture architecturale. Ses sculptures sont pensées pour être monumentales. Visionnaire, ses sculptures monumentales ne sont pour lui que des maquettes. Elles sont des architectures, des futurs édifices habitables, jusqu’à devenir même, les "villes du futur" dont Il réalise les maquettes dans les années 60.


Marino di Teana est a été en relation avec tous les artistes de son époque. Agam, Calder, Jean Arp, Tinguely, Dubuffet, Cesar, Tomasello, Penalba...
Mais il garde sa propre voie artistique : la sculpture et la peinture architecturale.
Il développe sa théorie de "la logique tri-unitaire" où l'espace compte autant que la masse. Dans son imaginaire, il coupe la statue du cheval de Foch du Trocadéro en deux. L’espace créé compte alors autant que les deux parties séparées. ainsi : " 1 + 1 = 3 ".
Comme le dit Harry Belley du journal Le Monde à propos de Monumenta 2011 dans son analyse - Reflets dans les sphères rouges d'Anish Kapoor - : "c'est une des découvertes de la sculpture du XXe siècle depuis que Marino Di Teana a formulé sa théorie du "vide actif", Léviathan est l'occasion de se rappeler qu'une oeuvre est structurée autant par ses vides que par ses pleins."

Artiste du siècle dernier, son oeuvre reste et restera intemporelle.
Il nous laisse une grande œuvre artistique trés complète,
dont la majorité des centaines pièces sont dispersées dans le monde.
Mais elles seront retrouvées, répertoriées et présentées au public par tous les moyens.

Les cérémonies religieuses on été célébrées à Périgny sur yerres et à Teana .


 

Di Teana en 1974 photo arno Hammacher Di Teana, Denise René, Tomasello, et...
Di Teana et Jorge Oteiza en 1952 Espagne Di Teana à Passy en 1954
Marino di Teana 1963
Di Teana avec Pierre Joly et Vera Cardot à lAtelier de Perigny en 1963 L'atelier en 1967
Portrait de Alberto Jonquieres à Perigny, 1967 Sculptures de Di Teana dans la maison de Le CORBUSIER à Neuilly.
Avec G. Percoco à l'hopital Colombes 1983 Les Maquettes des "Villes du Futur" en 1970 à l'atelier
Leonardo Gianadda salut Marino Di Teana à l'académie en 2009 Au cours de sa conférence d'art et architecture à Séoul Corée 1997

La commune de Teana rendra un grand hommage à son illustre concitoyen.

Nicolas Marino di Teana, Géraldine et les 4 petit-enfants de Francesco remercie les centaines de personnes qui ont envoyé un message de soutien et de souvenir :

"Para qui, paso el hijo astral, sin nombre, ni lingua, y sin frontera"

ceci est le début de l'épitaphe de Francesco que nous avons retrouvé dans sa vieille boite de peinture :

Sur cette terre, est passé le fils astral, sans nom, sans langue et sans frontière.
Le fils astral, il l'a peint ici, c'est son auto-portrait, c'est l'homme énergie : 
Il le coupe dans sa verticalité, et l’espace passe à travers. 1+1=3

Marino a donc retrouvé son énergie cosmique, la lumière, sa trinité ?.



J'ai une pensée pour tous ceux qui l'ont soutenu, et pour tous ceux qui m'ont aidé dans ces derniers temps: 
Marie-France, Marie-Claire Bragart, Colette Devenay, Gus & Muriel, les Dormoy, les Lucas, Lionel & christine Bergart, et tous les amis de Perigny.

Je pense bien sur à Géraldine et les enfants, avec qui on partage le meilleur mais aussi ces moments douloureux. 
Je pense aussi à la famille et les amis de Belgique sont sont venus spécialement.


Ce que je retiens de Marino, c'est une vie particulière, peu commune, dans une maison très ouverte, avec d'innombrables diners, des discussions à bâton rompus, des rires, de la gaieté, et énormément d'amis. Tous ces dimanches et ces jours d'été avec les assados sous les saules étaient tellement chaleureux, que tous ceux qui venaient, cousins ou amis, étaient pour moi une très grande famille.


C'est pourquoi j'ai une pensée aujourd'hui pour toute la famille du coté d'Huguette, qui était le moteur de cette bonne humeur,
pour la famille d'argentine, Norma, y Juan Carlos, avec mes cousins Marcello y Gustavo,qui sont venus spécialement de Buenos aires.
J'ai une pensée pour toute la famille et les amis de Teana,  avec une attention particulière pour Giovanni, le fan absolu de Marino, qui enregistrait ses conversations avec lui quand il le voyait, et qui est devenu sa mémoire.

Et j'ai une pensée sincère pour la vieille garde, les grognards, les vétérans, les fidèles, les amis qui l'ont toujours accompagnés, vous qui êtes ici. (Tomasello, Barbara Cassin, Michèle Broutta.........)
Et bien sur une pensée pour tous ses amis qui ont disparus, mais qu'il a, maintenant,     rejoint.


Vivre avec Marino n'était pas facile. Bien qu'il fut très attachant, charmant, fascinant, impressionnant dans ses connaissances sur l’art, il était dur. Dur avec lui même, et donc dur avec les autres.
Jamais méchant, mais il fallait toujours travailler, travailler, toujours aller de l'avant, jamais de repos, jamais de tranquillité, les mots de vacances ou loisirs étaient bannis.


Sa pensée était droite et carrée comme ses sculptures. impossible à tordre - C'était un perpétuel inquiet, un despote, un têtu, comme son enclume.  Mais peut-être faut-il avoir ce caractère pour réaliser ce qu'il a fait ?

Il était très dur à vivre, mais j'ai, et je garderai une grande admiration pour mon père.


Mourir, ce n'est rien. Mais vivre sans victoires et sans gloire, c'est mourir tous les jours. Napoléon Bonaparte 1815


PAROLES DE DI TEANA extrait du livre de Marc Gaillard à paraitre : " Di teana, une vie, une œuvre"


« On a dit et écrit que ma sculpture s’inscrit dans la ligne « constructiviste », c’est tout à fait vrai ; je crois que le constructivisme qui me caractérise fait référence aux précurseurs russes des années vingt : Malevitch, Tatline, Lissitzky rejoints par Pevsner, les frères Gabo…
Par la suite, après ou en même temps que les constructivistes, il y eut le Bauhaus qui développa le fonctionnalisme en Allemagne à partir de 1919, date à laquelle l’architecte Gropius publia son fameux « Manifeste ». Des peintres et des sculpteurs d’avant garde comme Kandinsky, Paul Klee, Moholy-Nagy, des architectes comme Neutra et Breuer, des ingénieurs, se retrouvèrent dans ce Bauhaus à Weimar. Ils espéraient réaliser une synthèse des arts. Nous avons tous espéré cela, chacun à notre tour, mais cela n’est jamais ou rarement arrivé…
Toujours est il que le Bauhaus a beaucoup compté, il a fait naître la notion d’esthétique industrielle, philosophie, mode de pensée, mode de travail selon lequel tout objet utilitaire doit procéder d’une recherche de beauté, d’harmonie.
Le décor dit gratuit fut rejeté notamment par le Hongrois Adolf Loos et par Le Corbusier qui, dans son livre « L’Art Décoratif » estimait que le décor et l’artisanat relevaient du folklore… A partir de 1925, en réaction, la Société des Artistes Décorateurs forma l’Union des Artistes modernes, avec Prouvé, Perriand, Mallet Stevens, plus libéraux que Le Corbusier ou Loos … »

« Pour moi le constructivisme se traduit en sculpture dans la prééminence des proportions architecturales, de la géométrie. La sculpture devient alors une forme irradiante de lumière que j’accentue par ces sortes de patines que j’obtiens par le travail de la meule et du polissage… Nous ne sommes peut être pas encore parvenus à un point culminant dans l’expression de la modernité, d’autres trouveront de nouvelles voies après nous…
Depuis l’origine des temps, l’homme est nécessairement moderne. La forme abstraite ou géométrique me semble plus en accord avec notre temps, avec l’avenir aussi sans doute. C’est ce que j’essaye de faire aussi avec mes peintures, qui doivent bien sûr beaucoup, dans leur inspiration et leur expression graphique, à mes travaux de sculpture et d’interprétation de l’espace. »

« Dans mes peintures j’utilise les valeurs emblématiques de verticales : l’homme debout, et des horizontales : l’homme cherchant à se libérer de la pesanteur mais cependant rattrapée par elle.
Les lignes, blanches ou de couleur, qui limitent les champs visuels provoquent des variations, des tensions, des rythmes, soutenus par des tonalités volontairement peu nombreuses. Ces épidermes monochromes et lisses ont une égale densité. J’essaye de montrer la puissance picturale générée par la ligne, la stricte géométrie, la valeur mathématique des plans assemblés pour composer le tableau.
C’est un peu une construction mentale qui procède peut être de mon goût pour la géométrie, les mathématiques, l’architecture dans ce qu’elle a d’essentiel, la pure fonctionnalité spatiale, sans décors, comme le voulaient les cisterciens. »


« Cette noble et impérieuse verticale que l’on trouve dans mes sculptures, dans mes tableaux, elle me hante par son autorité absolue, sa discipline qui s’impose au monde extérieur. Les verticales tiennent mes œuvres comme des armures, les horizontales les renforcent, parfois les obliques qui sont mes arcs-boutants. »

« Pourquoi cette peinture rigoureusement composée, cet « art construit » ? Parce qu’ainsi que le disait naguère Denise Renée en évoquant Mortensen, Jacobsen, Vasarely et d’autres, il n’y a pas dans cette forme d’art place pour les formes obscures, l’enlisement, le morbide, parce que c’est une tentative de triompher du chaos et de l’improvisation par la rigueur de la pensée et du dessin.
Cela correspond d’ailleurs profondément à mes aspirations, à ma personnalité. Je suis ennemi du désordre et de l’anarchie qui sont les antichambres du désespoir et de la mort.
Si l’on risque une métaphore avec la nature, tout y est droit, vertical, équilibré ; tout ce qui est gauchis est condamné, d’ailleurs autrefois les bois gauchis étaient rejetés et mis au feu par les charpentiers et les menuisiers.
Je privilégie donc dans mes tableaux les droites, les horizontales et les masses qui assurent l’équilibre, rassurant l’œil et l’esprit. L’abstraction informelle est source de malaise très souvent, malgré le talent coloriste et graphiste de certains artistes. »

« La peinture et la sculpture telles que je les conçois et que je les pratique doivent être remplies de silence et de lumière, de joie et de paix, d’équilibre et d’harmonie, sans cela on risque le chaos, l’informel, l’anarchie, le désordre qui contiennent en germe la violence et la destruction.
Je suis un non-violent, c’est la raison pour laquelle je pense souvent à François d’Assises ou à Frédéric II, qui tout au long de sa vie mouvementée, a privilégié la culture, la connaissance, le dialogue, la tolérance, ou encore Gandhi, à notre époque. La pensée de tous ces grands personnages est pour moi une aide quotidienne, précieuse, mystique … »


Liens avec les photos des dernières manifestations

- CAMBRAI FINE ARTS MUSEUM 2010
Tribute to his work on the occasion of his 90th birthday

- International Sculpture Triennial 2009 POZNAN - POLAND

- Inauguration of 4 new monumental sculptures ITALY

- ART PARIS 2007 GRAND PALAIS one-man show presented by the Michele BROUTTA's gallery.

- 2008 St Flour's cathedral, a medieval city. Bronze Door, Rose, and stained glass windows designed by Diteana inspired by the Emperor Frederic II Hohenstaufen history.

- News letter 2011 - ArteFiera Bologna Italy, the military monumental sculpture
- News letter 2010 - Exhibition in Cambrai museum, Claude Parent, Barbizon, French Ambassy in Brasil
- News letter 2010 - Diteana at the Academy
- News letter 2009 - Exhibition in the Napoleon Fontainebleau castel, the new monumental sculpture project
- News letter 2009 - Yerres sculpture Biennal, Krings gallery, Trienal of Posnan, Poland, FIAC-ArtElysée
- News letter 2009 - L'OREAL - Suisse Exhibition - Ledeur Collection - Jorge OTEIZA
- News letter 2009 - Diteana in the Factory - New books
- News letter 2008 - LAAC Dunkerque - Art Basel
- News letter 2008 - Italy - Japan - USA - France
- News letter 2007 - St FLOUR cathedral

Marino Di Teana Sculpteur
www.diteana.com